- Lisa Otjacques
Réponse de Laura
Confinée en famille, Laura Madar apprécie les bonheurs simples, et quand le soleil brille moins, elle tente de trouver une paix intérieure.

©Lisa Lesourd
" Là tout de suite maintenant, je pense à toi. Je pense aux gens qui m’entourent, ma famille, mais encore plus à ceux qui sont loin et qui me manquent. "
Coucou coloc de pensées,
J’ai envie de répondre à tes questions dans l’ordre. Là tout de suite maintenant, je pense à toi. Je pense aux gens qui m’entourent, ma famille, mais encore plus à ceux qui sont loin et qui me manquent. Je ne les sens pas si loin que ça, parce qu’ils sont tous dans mes pensées de confinée, le monde est rassemblé dans cette petite pièce aux rideaux mi-ouverts. On n’y est pas tant à l’étroit que ça, même.
La première chose que je fais quand je décide qu’il est temps d’ouvrir mes yeux, et les rideaux intérieurs de mon âme, sur cette nouvelle journée, c’est de détailler avec bonheur les délicieuses photos de mon neveu de trois mois reçues pendant la nuit. Voilà une nouvelle journée qui commence, et quand elle s’achèvera je serai riche de nouvelles expériences, sensations, émotions, discussions, et j’essaierai de ne penser à rien, pour enfin réussir à dormir paisiblement. Ce n’est pas chose aisée, alors pour m’aider j’écoute ma respiration, et j’observe les sourires, j’écoute les éclats, de mes coconfinés.
Il est difficile de se sentir seule avec les personnes qui m’entourent. Parfois c’est un peu de solitude qu’il me faudrait pour retrouver ma paix. Mais à choisir entre une solitude constante et un léger manque de solitude, je suis sûre d’avoir fait le bon choix.
Dans ma cuisine du temps qui passe, on y trouve la patience et l’optimisme dont tu parles, mais aussi la créativité, l’humour, l’essentiel. Mon bain de pensées est moussant de tendresse, les bulles me câlinent, mais parfois l’eau se rafraîchit d’angoisse. Ce n’est pas dans la chambre de mes doutes que je trouve mes rêves réconfortants, mais dans le petit placard du désir. Quand j’ouvre les volets de mes paupières, c’est l’horizon d’une nouvelle journée qui commence, rien de plus, pour le moment.
L’une de tes colocataire de pensées de confinement,
Laura Madar